GIRA GIRA KOUGEKI : Focus sur le giant swimbait de Deps
La pêche au swimbait a le vent en poupe depuis plusieurs années, et Deps n’y est pas pour rien. La firme japonaise s’est construit une image solide dans la hiérarchie du matériel haut de gamme, notamment portée par le célèbre slide swimmer, qui constitue à ce jour l’un des meilleurs swimbaits/glidebaits du marché. À l’heure du toujours plus grand, toujours plus gros, la marque nippone a pris le temps de développer un leurre aux finitions exemplaires où rien n’a été laissé au hasard, avec un objectif simple : cibler les plus gros poissons.
Niveau armement, les hameçons sont montés sur des émerillons rolling, ce qui limite les décrochages. Cependant, pour respecter la législation en vigueur sur les cours d’eau publics, je place mes deux triples sur le premier tiers du leurre (en général en taille 4/0), montés sur deux anneaux brisés pour permettre de déporter l’hameçon du leurre afin de gagner en mobilité et en efficacité au ferrage. Le dernier tiers étant libre, je viens y placer un lest, souvent entre 10 et 14 grammes, pour pêcher un petit peu plus creux.
Pour lancer ce genre de leurre, mieux vaut être bien équipé, et ça tombe bien, Deps a tout prévu. J’ai opté pour deux ensembles : pour les pêches du bord et en bateau, j’utilise la Strong Jerk de la gamme Sidewinder. Développée pour le Gira, elle est parfaite pour le catapulter à longue distance et avoir la réserve de puissance nécessaire pour venir à bout de n’importe quel poisson. J’utilise également la Genoma HG3-65F, la série voyage de Deps, une canne courte et facile à transporter qui s’avérera redoutable sur les pêches en float tube ou très proche de la bordure. Côté moulin, le Bates Goat SWM assure parfaitement. Facile à prendre en main, avec une grande manivelle pour faciliter les animations et un frein puissant, il a tout d’un grand. Pour la tresse, pas de compromis :
Toray Ultimate PE en 47/100, parfaitement lisse, régulière et souple, elle équipe tous mes moulins bigbait, en bref, une valeur sûre. Je finis par un mètre de fluorocarbone en 100/100 avec un noeud FG. Pas de bas de ligne de discrétion, on évite au maximum de rajouter des points de casse. Noeud agrafe, rolling + anneaux brisés, chacun sa préférence pour relier le leurre.
Pour moi, la pêche au swimbait se révèle particulièrement efficace sur des zones assez précises. C’est pour ça que j’adore utiliser le Gira en étang/lac de barrage, sur des pêches de bordure. Obstacles, arbres immergés, herbiers, pentes de cailloux : sa taille et son déplacement d’eau font sortir les poissons partout, et en barrage, les brocs montent de plusieurs mètres pour venir s’en saisir. Pour les swimbaits, plus c’est grand, plus c’est facile à animer. Le point d’appui est très important, ce qui le rend extrêmement réactif à la moindre sollicitation. Récupération linéaire lente, rapide, longue pause : le plus important, c’est de varier son animation. J’ai une préférence pour le 1, 1-2, 1-2-3, c’est-à-dire que l’on met un tour de manivelle pour mettre le leurre en action, puis 2, puis 3. En variant cette technique, on obtient une animation à la fois lente et rapide, alternée de pauses elle est particulièrement efficace quand un obstacle se trouve à proximité.
Au fil du temps, le Gira est devenu un de mes swimbaits préférés. Je n’envisage pas une sortie sans qu’il soit monté sur une canne dans le bateau. N’hésitez surtout pas à le sortir sur des spots très précis, sa silhouette hyper réaliste peut rendre curieux les poissons les plus éduqués. J’ai été surpris de voir à quel point ce genre de leurre géant fait bouger des poissons, et pas uniquement des brochets. Des touches violentes, visuelles, au bateau, et entre décroché, suivi, raté : il faudra avoir le coeur bien accroché, parce que la pêche au swimbait, c’est parfois ingrat. Comme je dis souvent à mes amis ou mes clients en guidage, si on fait déjà 50 % sur ce genre de leurre, on aura été bons.
Maxime Bogard
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